« Un don pour toute l’Église »

Évêque de Saint-Dié, Mgr  Didier Berthet évoque « les qualités humaines, spirituelles et pastorales de l’abbé Vuillemin » auquel « notre Diocèse doit beaucoup ». « Ce n’est pas sans un vrai renoncement que nous voyons partir ce prêtre zélé, solide et dynamique », souligne Mgr  Berthet qui, évoquant la nécessaire sollicitude, souligne que « l’ordination d’un évêque est toujours un don pour toute l’Église »

Évêque de Saint-Dié, Mgr  Didier Berthet évoque « les qualités humaines, spirituelles et pastorales de l’abbé Vuillemin » auquel « notre Diocèse doit beaucoup ». « Ce n’est pas sans un vrai renoncement que nous voyons partir ce prêtre zélé, solide et dynamique », souligne Mgr  Berthet qui, évoquant la nécessaire sollicitude, souligne que « l’ordination d’un évêque est toujours un don pour toute l’Église ».


Mgr  Lagleize : « Je serai son maître de stage en quelque sorte »

C’est une première depuis 43 ans. Mgr  Lagleize, 103e  évêque de Metz, sera assisté à partir du 3 février par un évêque auxiliaire, Mgr  Jean-Pierre Vuillemin, une fois celui-ci ordonné.

Pourquoi un auxiliaire ?

Mgr  Jean-Christophe Lagleize a des soucis de santé et surtout la lourde tâche d’accompagner la transformation profonde d’un département rattrapé par le reflux du catholicisme, comme « le reste de la France il y a trente ans ». « Nous avons deux à trois décès de prêtres par mois, contre une ordination cette année… ».

Quel a été le processus ?

Mgr  Lagleize a écrit au Pape en décembre 2017. Le Vatican a donné son accord en janvier 2018. « Avec le nonce apostolique, on a établi une liste de candidats », explique l’évêque de Metz. Après enquête de personnalité, le nom du lauréat est parti à Rome, où il a été validé en avril. En France de l’intérieur, ça s’arrête là.

Pourquoi a-t-il été aussi long ?

En France concordataire, il faut que le chef de l’État donne son accord. Comme il ne peut y avoir qu’un évêque par diocèse, Mgr  Jean-Pierre Vuillemin a été nommé évêque in partibus d’un diocèse disparu, celui de Thérouanne, dans le Pas-de-Calais (rasé par Charles Quint en 1553). Ensuite, il faut le faire valider par le conseil d’État, ce qui explique les huit mois d’attente jusqu’à la parution conjointe au Journal officiel, mardi matin à 2h et à Rome, à midi.

Quelles seront ses missions ?

Mgr  Vuillemin en aura deux : mettre en œuvre la réforme du diocèse lancée en septembre dernier, qui a recomposé les archiprêtrés grâce à une équipe de quatorze personnes. Et accompagner les 300 prêtres mosellans (dont 180 actifs) dans la mutation de l’Église.

Pourquoi pas un Mosellan ?

« Je viens de Valence. Je ne voulais plus être le seul à avoir l’expérience de la France de l’intérieur, à savoir que les choses sont possibles quand on est pauvre et petit. » Bref, « bouger » les prêtres mosellans, habitués à un certain confort concordataire.

L’un sera-t-il le successeur de l’autre ?

Non. Mgr  Lagleize a 64 ans, la retraite est à 75. « En général, auxiliaire, c’est un apprentissage. Je serai son maître de stage en quelque sorte, durant quelques années, avant qu’il ne soit nommé évêque ailleurs. »

Olivier JARRIGE