Ce dimanche 12 mars 2017, à 10h en l'église de Kerbach, a eu lieu une messe demandée par la Fédération des mineurs et sidérurgistes de France, de Sarre et du Luxembourg pour les victimes de la mine et plus particulièrement pour les 22 morts et nombreux blessés de la catastrophe du puits Simon en 1985.
De nombreux officiels de niveau national, départemental et local , diverses associations de mineurs et leurs porte-drapeau et de représentants syndicaux étaient présents pour commémorer  les 22 morts de cette catastrophe en particulier, ainsi que toutes les victimes des mines dans le monde.
Dans son homélie, l'abbé Jean-Luc, à partir de l'évangile du jour," la Transfiguration du Christ ", a fait ressortir qu'en vivant la solidarité, les hommes donnent un  sens au non-sens des évènements et catastrophes.


Les absents sont toujours présents dans la vie de tous les jours, surtout dans la grande famille des mineurs », a affirmé Jean-Luc Ferstler, prêtre de la communauté de paroisses de Behren, Bousbach et Kerbach.

De nombreuses personnes ont assisté à la messe en hommage aux 22 victimes de la catastrophe du Puits Simon, en l’église de Kerbach ce dimanche matin. Les sociétés de mineurs de Moselle-Est, de Sarre, des élus, des représentants syndicaux et évidemment des anciens mineurs ont souhaité être présents en souvenir de leurs camarades ou même familles.

Chaîne de solidarité

« Je me rappelle de cette catastrophe. Je venais d’arriver comme vicaire à Forbach. Un jeune homme que je connaissais parce qu’il faisait partie d’une équipe de catéchisme comptait parmi les victimes. C’était Laurent Spaeth », se souvient Jean-Luc Ferstler. Dans son homélie, l’abbé a parlé de la douleur des familles, amis, collègues en ce 25 février 1985 ainsi que les jours et mois qui ont suivi, mais aussi la solidarité si forte qui a fait front. « Kerbach a été profondément touchée par cette catastrophe. Les jeunes ont su être présents et apporter du réconfort, de la lumière. Comme une chaîne de solidarité dont les mineurs sont le symbole », a insisté l’abbé.

A jamais gravé dans les mémoires

Ces victimes s’appelaient Pierre Albert, Armand Birkle, François Bregant, Gérard Buchheit, Joseph et Sébastien Cusmano, Denis Dellmuth, Marcel Demmerle, Gérard Erbst, François Gander, Michel Grosjean, Charles Hahl, Dominique Kisler, Michel Krayanoff, Jean Maik, Oulaïd Moufki, Serge Philippi, Laurent Spaeth, Alain Variengien, François Wintzerith, Roland Wolf, Romain Zapp. Ils étaient électromécaniciens, piqueurs, chef de poste, ouvriers mineurs, porions…

« J’ai eu la chair de poule en écoutant votre homélie Jean-Luc Ferstler », a avoué, encore ému, Patrick Neu, président de la Fédération des mineurs et sidérurgistes de France, Sarre et Luxembourg.

Le drame du 25 février 1985 au Puits Simon restera à jamais gravé dans les mémoires de l’histoire industrielle de la Lorraine.