Clarence Wecker, 48 ans et originaire de Petite-Rosselle, rejoint la communauté de paroisses Notre-Dame des Nations, englobant Behren, Kerbach et Bousbach. Un nouvel épisode dans sa vie d’homme d’Eglise, au parcours particulier.
Après des études secondaires, ce Rosselois a travaillé aux Houillères du Bassin de Lorraine pendant douze ans comme mineur de fond puis trois ans au jour, comme laboratin au centre de calcul d’aérage à Freyming-Merlebach.
En 1993, il est entré au " Séminaire des aînés" à Vienne (Isère), destiné à ceux qui ont été dans la vie active avant de reprendre des études.
Clarence Wecker y a passé neuf mois. «Neuf mois de discernement pour être sûr de vouloir m’engager dans une voie religieuse. J’ai ensuite passé deux ans au Grand Séminaire de Nancy, puis trois années au Grand Séminaire de Metz. J’ai encore fait un an de préparation au diaconat, fonction assumée à Boulay.»

Ordonné prêtre en 2000

Clarence Wecker a été ordonné prêtre en l’an 2000 par Mgr Pierre Raffin. De 2000 à 2005, il a officié dans une communauté de quinze paroisses rurales près de Thionville, dans le Pays des Trois Frontières, avant d’être nommé curé et prêtre modérateur à Guénange.
Fonction qu’il a dû interrompre au bout de quatre mois pour raison de santé, et ceci pendant trois ans.
Gravement malade, Clarence Wecker a été greffé du cœur voilà dix-huit mois. L’émotion marque le visage du prêtre quand il en parle : «Les premières semaines après l’intervention, je n’ai fait que pleurer. Des larmes de joie. Je suis extrêmement reconnaissant au donateur et à sa famille. C’est la charité par excellence : elle m’a donné une seconde vie. Ces années difficiles m’ont conforté dans la voie du Seigneur. Il ne m’a jamais déçu, ma vie lui appartient, peut-être encore plus à présent. J’essaie d’être en dialogue spirituel avec les gens de ce monde, d’aller à leur rencontre.»
Alors qu’il était gravement malade, Clarence Wecker a vécu à Delme, dans le Saulnois, officiant en qualité de prêtre coopérateur.

In solidum

Le 1er septembre dernier, il a été nommé prêtre modérateur à la communauté de paroisses Notre-Dame des Nations. «Je succède à Jean-Louis Barthelmé que j’ai connu en tant qu’accompagnateur lorsque j’étais au service des vocations. J’apprécie son esprit fraternel. Maintenant je me réjouis d’être en équipe " in solidum" (en solidarité) avec le prêtre coopérateur Jean-Luc Ferstler et le prêtre de la mission italienne Guido Cornale.»
Ce curé modérateur auprès de la communauté de paroisses Notre-Dame des Nations et desservant à Behren-lès-Forbach, sait aussi pouvoir compter sur le soutien des laïcs, de l’équipe d’animation pastorale. «C’est réconfortant quand on prend de nouvelles fonctions. »
E.K.

Curé modérateur, Jean-Louis Barthelmé, arrivé voilà sept ans à Behren, a vécu la constitution de la communauté de paroisses Notre-Dame des Nations, telle qu’elle est configurée actuellement : englobant Behren, Kerbach et Bousbach.
«Un temps fort » confie cet homme d’Eglise qui pendant son "septennat" a apprécié de découvrir le métissage de la population, «avec plus de trente nationalités, un milieu conjuguant rural et urbain et un brassage de religions. Une grande richesse pour moi. Cette situation a donné naissance en 2003 à la "messe des nations", célébrée à l’Epiphanie. Elle inclut les langues parlées au sein de la communauté, le français, l’allemand, l’italien, l’anglais, l’espagnol, le polonais, le slovène. Toute une symbolique. La célébration est suivie du verre de l’amitié, auquel sont invitées les personnes d’autres religions. Une démarche qui a abouti à la fête de la culture des peuples.»

Aide des laïcs

En septembre 2006, Jean-Louis Barthelmé a été nommé vicaire épiscopal sur la zone St-Nabor (archiprêtrés de Forbach, Merlebach, Saint-Avold, Boulay, Bouzonville, Morhange et Faulquemont). Une surprise pour lui, mais aussi une double responsabilité et une lourde tâche.
«J’ai pu les assumer grâce à la qualité et à l’engagement des laïcs qui font un excellent travail. Il y a plus de 200 jeunes engagés bénévolement et de façon permanente. J’ai également pu compter sur l’EAP (équipe d’animation pastorale), composée de cinq laïcs qui partagent la charge du curé. J’ai aussi eu la grande joie d’accueillir l’abbé Jean-Luc Ferstler comme prêtre coopérateur et de travailler avec l’abbé Guido Cornale de la mission italienne.» Autre satisfaction : «Celle d’œuvrer dans le transfrontalier. Pour moi, il n’y a pas de frontière : les possibilités de rencontres sont illimitées. J’aime nourrir mon ministère de prêtre dans toutes les rencontres interculturelles, interreligieux, œcuméniques et transfrontalières.»

Qu’un au revoir

Né en 1964 à Siersthal, dans le Pays de Bitche, issu d’une famille nombreuse (sept frères et sœurs), Jean-Louis Barthelmé affirme que «cela a facilité les contacts, le partage au quotidien. Je suis un amoureux de la personne humaine, de tous les âges et classes sociales. Il faut s’enrichir de ce qui nous différencie, c’est l’aspect intergénérationnel qui me plaît. Chaque vie est comme un livre ouvert.»
Jean-Louis va poursuivre son cheminement, en tant que curé coopérateur. «J’aiderai l’équipe des prêtres de Saint-Avold. Je résiderai au presbytère de Folschviller. J’ai voulu me rapprocher de Saint-Avold, plus central par rapport à la zone pastorale. Là, j’aurai la chance de célébrer les offices dans différentes églises de l’archiprêtré, de rencontrer de nouveaux paroissiens.» Et ce prêtre de reconnaître : «Je suis bien sûr triste de quitter des liens qu’on a construits, mais je reviendrai dans la communauté de paroisses Notre-Dame des Nations, vu ma mission de vicaire épiscopal.»

E.K.

Ce dimanche, le curé Clarence Wecker, qui succède à Jean-Louis Barthelmé, sera installé dans ses nouvelles fonctions. La messe sera célébrée à 10h en l’église de Kerbach par les deux prêtres.